Pourquoi des dates différentes pour célébrer Noël ?
25 décembre - 6 janvier - 7 janvier
Les chrétiens célèbrent Noël à quatre dates différentes : le 25 décembre, le 6 janvier, le 7 janvier (et aussi le 19 janvier à Jérusalem).
Aucun texte chrétien ne précise le jour de la naissance de Jésus-Christ.
Dans les premiers siècles de l’Eglise, certains chrétiens célébraient le 6 janvier Noël (incarnation de Jésus), mais aussi l’Epiphanie (révélation de la divinité du Christ), et les Noces de Cana (1er miracle « officiel » de Jésus). Au plus tard en 354, on a dédoublé ces évènements, en créant une fête de noël distincte de celle des "apparitions" (théophanies) le 25 décembre. L’Epiphanie restant à la date du 6 janvier.
C’est le pape Libère qui a souhaité christianiser la date du 25 décembre où dans l’Empire romain on célébrait le solstice d'hiver (moment où la nuit a la durée la plus longue) qui coïncidait avec les saturnales - la fête du Sol Invictus - une espèce de carnaval (fête du dieu mithra).
Les Eglises orthodoxes et certaines Eglises catholiques de rites orientaux célèbrent le 7 janvier. Ces Eglises suivent l’ancien calendrier civil julien : 13 jours de différence avec le calendrier grégorien. Si le monde civil a adopté le calendrier grégorien sur toute la planète, certaines Eglises ont gardé l'ancien calendrier pour leurs célébrations. Ainsi, en réalité, le 7 janvier est la date du 25 décembre dans le calendrier Julien.
C’est donc une erreur de parler de « Noël catholique » le 25 décembre et du « Noël orthodoxe » le 7 janvier. Certains orthodoxes célèbrent en effet le 25 décembre, et certains catholiques le 7 janvier suivant la localisation de la communauté : diaspora ou pays de l’Eglise « mère ».
La fête de l’Epiphanie/Théophanie (révélation) est fêtée selon deux modalités soit l’adoration des mages (dans l’Eglise catholique latine) soit le baptême du Christ (dans les autres Eglises). Toutes les Eglises la célèbrent 12 jours après Noël (soit le 6 janvier ou le 19 janvier) sauf l’Eglise arménienne apostolique.
La spécificité Arménienne
Les Arméniens apostoliques ont choisit de garder l’usage primitif de l’Eglise et de ne pas séparer les fêtes.
La fête s’appelle la Théophanie : la révélation. Le même jour on célèbre la venue du Christ sur Terre et sa révélation comme fils de Dieu à travers la célébration de son baptême (Le baptême de Jésus correspond à la présentation du Fils au Père, et aussi la révélation du Père à son fils unique). C’est donc une fête liturgique où la théologie de l’Eglise Arménienne s’exprime très clairement.
L’Eglise Arménienne Apostolique a adopté en 1923 le "nouveau calendrier" (grégorien) à la place du julien (pour les Catholicosats d’Etchmiadzine et de Cilicie au Liban). Seul le Patriarcat de Jérusalem est resté au calendrier Julien (à cause du « statu quo » des lieux saints).
Les Arméniens apostoliques célèbrent donc Noël et le Baptême du Seigneur le 6 janvier partout dans le monde, sauf le 19 janvier à Jérusalem (qui est resté au calendrier Julien à cause du statut quo des Lieux Saints, les reste de l'Eglise Arménienne Apostolique a adopté le calendrier Grégorien le 6 novembre 1923).
Les arméniens catholiques célèbrent Noël le 25 décembre et le Baptême du Christ le 6 janvier.